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avec une grande dextérité. Quelquefois appuyant sa tête & une épaule sur le col du cheval, & se tenant sur ses pieds, il le laissoit courir à discrétion. Il jettoit en l’air une masse qu’il tenoit dans sa main, & la rattrappoit à la course. Enfin, étant debout sur la selle, & tenant de la main droite une lance, il donnoit dans un gant & l’enfiloit, comme quand on court la bague. Il faisoit encore à pied tourner autour de son col devant & derriere une pique qu’il avoit d’abord fortement poussée avec la main.

Le 10 Octobre après-dîner, l’Ambassadeur de France m’envoya un Estafier me dire de sa part que si je voulois, il viendroit me prendre dans sa voiture pour aller ensemble voir les meubles du Cardinal Ursin, que l’on vendoit parce qu’il