Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/511

Cette page n’a pas encore été corrigée

porte : Pour les bienfaits en grand nombre reçus de lui. Au dehors, il est aussi beaucoup de belles choses dignes d’être vues, & entr’autres, une grotte d’où l’eau s’élançant avec art dans un petit lac, représente à la vue & à l’ouie la chûte d’une pluie naturelle. Cette grotte est située dans un lieu désert & sauvage, & l’on est obligé de tirer l’eau de ses fontaines à une distance de huit milles qui s’étend jusqu’à Viterbe.

De là, par un chemin égal & une grande plaine nous parvinmes a des prairies fort étendues, au milieu desquelles, en certains endroits secs & dépouillés d’herbes, on voit bouillonner des sources d’eau froide, assez pures, mais tellement impregnées de soufre, que de fort loin on en sent l’odeur. Nous allâmes coucher à

MONTEROSSI, vingt-trois