Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

que fairont ceus ici, si leurs desseins continuent. Ils possedent tantost toute la chretianté : c’est une pepiniere de grands homes en toute sorte de grandur. C’est celui de nos mambres qui menasse le plus les hæretiques de notre tamps. Le mot, d’un prechur fut que nous faisions les Astrolabes de nos coches. Le plus commun exercice des Romeins, c’est se promener par les rues, & ordineremant l’entreprinse de sortir du logis se faict pour aler sulemant de rue en rue, sans avoir ou s’arreter ; & y a des rues plus particulieremant destinées à ce service. A dire vrai, le plus grand fruit qui s’en retire, c’est de voir les Dames aus fenetres, & notammant les courtisanes qui se