Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/443

Cette page n’a pas encore été corrigée

autour de ces montagnes avant de retourner au logis. Je n’étois pas content de la maniere dont j’avois rendu les dernieres eaux que j’avois prises ; c’est pourquoi il me vint dans l’idée de renoncer à en boire. Ce qui me déplaisoit en cela, c’est que je ne trouvois pas mon compte les jours de boisson, en comparant ce que j’urinois avec ce que je buvois. Il falloit, la derniere fois que je bus, qu’il fût encore resté dans mon corps plus de trois verres de l’eau du bain, outre qu’il m’étoit survenu un resserrement que je pouvois regarder comme une vraie constipation, par rapport à mon état ordinaire.

Le Vendredi, premier Septembre 1581, je me baignai une heure le matin ; il me prit dans le bain un peu de sueur, & je rendis en urinant une grande quantité de sable rouge. Lorsque je buvois, je n’en r