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Je rendis dans le cours d’une journée jusqu’à la suivante, à une livre près, toute l’eau que j’avois bue, en comptant celle que je buvois à table, mais qui étoit bien peu de chose, puisqu’elle n’alloit pas à une livre par jour. Dans l’après-dînée, vers le coucher du soleil, j’allai au bain, j’y restai trois-quarts-d’heure, & le Mercredi je suai un peu.

Le 30 Août, je bus deux verres, à neuf onces le verre ; ce qui fit dix-huit onces, & j’en rendis la moitié avant dîner.

Le Jeudi je m’abstins de boire, & j’allai le matin à cheval voir Controne, village fort peuplé sur ces montagnes. Il y avoit plusieurs plaines belles & fertiles, & des paturages sur la cime. Ce village a plusieurs petites campagnes, & des maisons commodes bâties de pierres, dont les toits sont aussi couverts de pierre en plateaux. Je fis un grand circuit