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Ma tête pendant plusieurs jours s’étoit maintenue en très bon état ; il lui survint un peu de pesanteur. Mes urines étoient toujours troubles, mais en diverses façons, & elles charrioient beaucoup de sable. Je m’appercevois aussi de je ne sai quels mouvemens aux reins ; & si je pense juste en ceci, c’est une des principales propriétés de ces bains. Non seulement ils dilatent & ouvrent les passages & les conduits, mais encore ils poussent la matiere, la dissipent, & la font disparoître. Je jettois du sable qui paroissoit n’être autre chose que des pierres brisées, récemment désunies. La nuit je sentis au côté gauche un commencement de colique assez fort & même poignant, qui me tourmenta