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Je vis la pompe Espaignole. On fit une salve de canons au Chateau St. Ange & au Palais, & fut l’Ambassadur conduit par les trompettes & tambours & archiers du Pape. Je n’entrai pas audedans voir la harangue & la serimonie. L’Ambassadur du Moscovite, qui étoit à une fenestre parée pour voir cete pompe, dict qu’il avoit été convié à voir une grande assamblée : mais qu’en sa nation, quand on parle de troupes de chevaus, c’est tousiours vint & cinq ou trante mille, & se moqua de tout cet appret, à ce que me dict celui mesmes qui étoit commis à l’antretenir par truchemant. Le Dimanche des Rameaus, je trouvai à vespres en un’église, un enfant assis au costé de l’autel sur une chese, vestu d’une grande robe de tafetas bleu neufve, la teste