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heures supportable, & randis quelque tamps après une grosse pierre come un gros pinon & de cete forme. Lors nous avions des roses à Rome & des artichaus ; mais pour moi je n’y trouvois nulle chaleur extraordinere, vestu & couvert come chés moi. On y a moins de poisson qu’en France ; notammant leurs brochets ne valent du tout rien, & les laisse t’on au peuple. Ils ont rarement des soles & des truites, des barbeaus fort bons & beaucoup plus grans qu’à Bourdeaus, mais chers. Les daurades y sont en grand pris, & les mulets plus grands que les nostres & un peu plus fermes. L’huile y est si excellante, que cete picure qui m’en demure au gosier en France, quand j’en