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découvre bien l’Isle de Gorgone, plus loin celle de Capraia, & plus loin encore la Corse. Je tournai à main gauche le long du bord de la mer, & nous le suivîmes jusqu’à l’embouchure de l’Arno, dont l’entrée est fort difficile aux vaisseaux, parce que plusieurs petites rivieres qui se jettent ensemble dans l’Arno, charrient de la terre & de la boue qui s’y arrêtent, & font élever l’embouchure en l’embarrassant. J’y achetai du poisson que j’envoyai aux Comédiennes de Pise. Le long de ce fleuve on voit plusieurs buissons de Tamaris. Le Samedi j’achetai un petit baril