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chaud.

Nous y rencontrâmes une très-bonne troupe de Comédiens appellés Disiosi.

Comme l’auberge où j’étois ne me plaisoit pas, je louai une maison où il y avoit quatre chambres & une salle. L’hôte se chargeoit de faire la cuisine & de fournir les meubles. La maison étoit belle, & j’avois le tout pour huit écus par mois. Quant à ce qu’il s’étoit obligé de fournir pour le service de table, comme nappes & serviettes, c’étoit peu de chose, attendu qu’en Italie on ne change de serviettes qu’en changeant de nappes, & que la nappe n’est changée que deux fois la semaine. Nous laissions faire à nos valets leur dépense eux-mêmes, & nous mangions à l’auberge à quatre jules par