Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/337

Cette page n’a pas encore été corrigée

lit ; ses livres à un certain réligieux, à condition de les communiquer à quiconque dont il en sera requis ; il met en compte jusqu’aux ustensiles & aux meubles les plus vils ; enfin il ordonne des Messes & sa sépulture. On a imprimé ce testament tel qu’il a été trouvé sur un vieux parchemin bien délabré. Comme les Courtisannes Romaines & Vénitiennes se tiennent aux fenêtres pour attirer leurs amans, celles de Florence se montrent aux portes de leurs maisons, & elles y restent au filet aux heures commodes. Là vous les voyez, avec plus ou moins de compagnie, discourir & chanter dans la rue au milieu des cercles.

Le Dimanche 2 Juillet, je partis de Florence après dîner, & après avoir passé l’Arno sur un pont, nous le laissâmes à main droite, en suivant