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d’escrimer (de faire des armes) des maîtres Italiens, tels que le Vénitien, le Bolonois, le Patinostraro & autres ; il n’estime en ce genre qu’un de ses éleves établi à Brescia où il enseigne cet art à quelques Gentilshommes. Il dit que, dans la maniere dont on montre ordinairement à faire des armes, il n’y a ni regle ni méthode. Il condamne particulierement l’usage de pousser l’épée en avant, & de la mettre au pouvoir de l’ennemi ; puis, la botte portée, de redonner un autre assaut & de rester en arrêt. Il soutient qu’il est totalement différent de ce que font ceux qui se battent, comme l’expérience le fait voir. Il étoit sur le point de faire imprimer un Ouvrage sur cette matiere.