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mon chemin, environ à sept milles de Pescia, & je ne m’apperçus de mon oubli que quand je fus presqu’arrivé, à

PISTOIE, onze milles. J’allai loger hors de la ville, & là, je reçus la visite du fils de M. Ruspiglioni, qui ne voyage en Italie qu’avec des chevaux de voiture, en quoi il n’entend pas bien ses intérêts : car il me paroît plus commode de changer de chevaux de lieu en lieu, que de se mettre pour un long voyage entre les mains des voituriers.

De Pistoie à Florence, distance de vingt milles, les chevaux ne coûtent que quatre Jules. Delà passant par la petite ville de Prato, je vins dîner à Castello, dans une auberge située vis-à-vis le Palais du Grand Duc. Nous allâmes après dîner examiner plus attentivement son jardin, & j’eprouvai là ce qui