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portai du poisson, & je fus reçu chez un soldat, qui, après avoir beaucoup voyagé en France & ailleurs, s’est marié & enrichi en Flandre. Il s’appelle M. Santo. Il y a là une belle Eglise, & parmi les habitans un très-grand nombre de soldats, dont la plupart ont aussi beaucoup voyagé. Ils sont fort divisés entr’eux pour l’Espagne & la France. Je mis, sans y prendre garde, une fleur à mon oreille gauche ; ceux du parti François s’en trouverent offensés. Après mon dîner, je montai au Fort qui est un lieu fortifié de hautes murailles pareillement à la cime du mont qui est très-escarpé, mais bien cultivé partout. Car ici sur les lieux les plus sauvages, sur les rochers & les précipices ; enfin, sur les crevasses de la montagne, on trouve non seulement des vignes & du bled, mais encore des prairies, tandis que dans la plaine ils n’ont pas de foin. Je descendis ensuite