Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/269

Cette page n’a pas encore été corrigée

leur délibération, parce qu’il étoit résolu de s’en tenir entiérement à ma décision. J’en riois alors en moi même ; mais il m’est arrivé plus d’une fois pareille chose ici & à Rome.

J’éprouvois encore quelquefois des éblouissemens dans les yeux, quand je m’appliquois ou à lire ou à regarder fixement quelqu’objet lumineux. Ce qui m’inquiettoit, c’étoit de voir que cette incommodité continuoit depuis le jour que la migraine me prit près de Florence. Je sentois une pesanteur de tête sur le front, sans douleur, & mes yeux se couvroient de certains nuages qui ne me rendoient pas la vue courte ; mais qui la troubloient quelquefois, je ne sais comment. Depuis la migraine y étoit retombée deux ou trois fois, & dans ces derniers jours, elle