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aïant legieremant soupé, de la grossur de deus pois, la mesler à de l’eau tiede ; l’aïant froissée sous les dois, & laissant un jour vuide entre deus, en prandre par cinq fois. Disnant un jour à Rome avecq nostre Ambassadur, où estoit Muret & autres sçavans, je me mis sur le propos de la traduction Françoise de Plutarche, & contre ceus qui l’estimoint beaucoup moins que je ne fais, je meintenois au moins cela: « Que ou le Traductur a failli le vrai sans de Plutarche, il y en a substitué un autre vraisamblable, s’entretenant bien aus choses suivantes & précédentes ». Pour me montrer qu’en cela mesme je lui donnois trop, il fut produit deus passages, l’un duquel ils attribuent l’animadversion au fils