Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/243

Cette page n’a pas encore été corrigée

Comme je me suis autrefois repenti de n’avoir pas écrit plus particulierement sur les autres bains, ce qui auroit pu me servir de regle & d’exemple pour tous ceux que j’aurois vus dans la suite, je veux cette fois m’étendre & me mettre au large sur cette matiere. Le Mercredi je me rendis au bain ; je sentis de la chaleur dans le corps, & j’eus une sueur extraordinaire avec un peu de foiblesse. J’éprouvai de la sécheresse & de l’âpreté dans la bouche ; & à la sortie du bain, il me prit je ne sais quel étourdissement, comme il m’en arrivoit dans tous les autres, à cause de la chaleur de l’eau, à Plombieres, à Bagneres, à Preissac, &c. mais non aux eaux de Barbotan, ni même à celles-ci, excepté ce Mercredi là : soit que j’y fusse allé de bien meilleure heure que les autres jours, & n’ayant pas encore déchargé mon corps, soit que je trouvasse