Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/235

Cette page n’a pas encore été corrigée

chercher les vingt autres charges ; ce qu’il ne fit pas, comme je le dis au Vicaire. Celui-ci reçut très-bien mon avis ; mais il insista tant qu’il put, pour favoir le nom du muletier, quelle étoit sa figure, quels chevaux il avoit, & je ne voulus jamais lui faire connoître ni l’un ni l’autre. Je lui dis encore que je voulois commencer a établir dans ce lieu la coutume observée dans les bains les plus fameux de l’Europe, où les personnes de quelque rang laissent leurs armes, pour témoigner l’obligation qu’ils ont à ces eaux ; il m’en remercia beaucoup pour la Seigneurie. On commençoit alors en quelques endroits à couper le foin. Le Mardi je restai deux heures au bain, & je pris la douche sur la tête pendant un peu plus d’un quart-d’heure.