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ce délicat emploi, prenant cela pour pure honnêteté de ma part. Enfin, je leur proposai cette condition, que si elles vouloient m’admettre dans leur conseil, j’en donnerois mon avis. En effet, j’allais choisissant des yeux, tantôt l’une, tantôt l’autre, & j’avois toujours égard à la beauté, à la gentillesse : d’où je leur faisois observer que l’agrément du bal ne dépendoit pas seulement du mouvement des piés, mais encore de la contenance, de l’air, de la bonne façon & de la grace de toute la personne. Les présens furent ainsi distribués, aux unes plus, aux autres moins, convenablement. La distributrice les offroit de ma part aux danseuses ; & moi, au contraire, je lui en renvoyois toute l’obligation. Tout se passa de cette maniere avec beaucoup d’ordre & de regle, si ce n’est qu’une de ces Demoiselles refusa le prix qu’on lui présentoit, & me fit