Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/189

Cette page n’a pas encore été corrigée

& fut guéri. C’est sa guérison qui a fait la réputation de cette eau. Il n’y a point de maisons à l’entour, excepté seulement une petite loge couverte, & des sieges de pierre autour du canal, qui étant de fer, quoique placé là récemment, est déja presque tout rongé en dessous. On dit que c’est la force de l’eau qui le détruit, ce qui est fort vraisemblable. Cette eau est un peu plus chaude que l’autre, & selon l’opinion commune, plus pesante encore & plus violente ; elle sent un peu plus le souffre, mais néantmoins foiblement. L’endroit où elle tombe est teint d’une couleur de cendre comme les nôtres, mais peu sensible ; elle est eloignée de mon logis de près d’un mille, en tournant au pied de la montagne, & située beaucoup plus bas que toutes les autres eaux chaudes. Sa distance de la riviere, est d’environ une ou deux piques. J’en