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d’emouvoir le Pape à s’interposer à la guerre que le Roy de Polouigne faisoit à son maistre, allegant que c’etoit à lui à soutenir le premier effort du Turc ; & si son voisin l’affoiblissoit, qu’il demeureroit incapable à l’autre guerre, qui seroit une grand fenestre ouverte au Turc, pour venir à nous ; offrant encore se reduire en quelques différences de relligion qu’il avoit avecq l’Eglise Romaine. Il fut logé ches le Castellan, come avoit été l’autre du tamps du Pape Pol, & nourri aus despans du Pape. Il fit grand instance de ne baiser pas les pieds du Pape, mais sulemant la main droite, & ne se vousit randre qu’il ne lui fût tesmoingné que l’Ampereur mesme etoit sujet à cete serimonie : car l’example des Rois ne lui suffisoit pas. Il ne savoit parler