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qu’on lui voit à Rome, se prant du meslange de quelqu’autre riviere. Nous traversames cete pleine de quatre milles, & à la premiere colline trouvames une villete à la teste. Plusieurs filles & là & ailleurs sur le chemin, se metoint au devant de nous, & nous sesissoint les brides des chevaus, & là en chantant certeine chanson pour cet effaict, demandoint quelque liberalité pour la feste du jour. De cete colline, nous nous ravalames en une fondriere fort pierreuse, qui nous dura longtamps le long du canal d’un torrant, & puis eusmes à monter une montaigne sterile & fort pierreuse, de trois milles à monter & descendre, d’où nous descouvrimes une autre grande pleine, dans laquele nous passames la riviere de Chiasso, sur un pont de pierre, & après la riviere d’Arno, sur un fort grand & beau pont