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Il faut passer à Pescare & à la cita de Chiete, où il y a un Procaccio qui part tous les Dimanches pour Naples. Je offris à plusieurs Prestres de l’arjant ; la pluspart s’obstina à le refuser, & ceus qui en acceptarent, ce fut à toutes les difficultés du monde. Ils tienent là & gardent leur grein dans des caves, sous la rue. Ce fut le 25 d’Avril que j’offris mon veu. A venir de Rome à Lorette, auquel chemin nous fumes quatre jours & demi, il me couta six écus de monnoïe, qui sont 50 sols piece, pour cheval, & celui qui nous louoit les chevaus les nourrissoit & nous. Ce marché est incommode, d’autant qu’ils hastent vos journées, à cause de la despanse qu’ils font, & puis vous font treter le