Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/118

Cette page n’a pas encore été corrigée

voir un escler ; il s’eveille, crie qu’il est gueri, apele ses jans, se leve, se promene, ce qu’il n’avoit faict onques depuis son mal ; son genou désenfle, la peau fletrie tout autour du genou & come morte, lui tousiours despuis, en amandant, sans null’autre sorte d’eide. Et lors il étoit en cet etat d’entiere guerison, etant revenu à Lorette ; car c’étoit d’un autre voïage d’un mois ou deus auparavant qu’il étoit gueri & avoit eté cepandant à Rome aveq nous. De sa bouche & de tous les siens, il ne s’en peut tirer pour certein que cela. Le miracle du transport de cete maisonete, qu’ils tienent être celle là propre où en Nasaret nasquit Jesus-Christ, & son remuemant premieremant en Esclavonie, & depuis près d’ici, & enfin ici, est attaché à de grosses