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nul autre lieu que j’aïe veu. Ce qui s’y perd, je dis de l’arjant ou autre chose, digne, non d’être relevée sulemant, mais desrobée, pour les jans de ce metier, celui qui le treuve, le met en certein lieu publique & destiné à cela ; & reprant là, quiconque le veut reprandre, sans connoissance de cause. Il y avoit, quand j’y etois, plusieurs teles choses, patenostres, mouchoirs, bourses sans aveu, qui etoint au premier occupant. Ce que vous achetés pour le service de l’Eglise & pour y laisser, nul artisan ne veut rien de sa façon, pour, disent-ils, avoir part à la grâce : vous ne païés que l’arjant ou le bois, d’aumone & de liberalité bien, mais en verité ils le refusent. Les jans d’Eglise, les plus officieus qu’il est possible à toutes choses, pour la confesse, pour la communion, & pour nulle