Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/104

Cette page n’a pas encore été corrigée

s sur les côteaus. Tout cela fut, suivant le Chiento, un très-beau chemin, & sur la fin, pavé de brique, par où nous nous randismes à disner à

MACERATAdix-huit milles. Belle ville de la grandur de Libourne, assise sur un haut en forme aprochant du ront, & se haussant de toutes pars egalemant vers son vantre. Il n’y a pas beaucoup de bastimans beaus. J’y remercai un Palais de pierre de taille, tout taillé par le dehors en pouinte de diamans carrée ; come le Palais du Cardinal d’Este à Ferrare cete forme de constructure est plesante à la veue. L’antrée de cete ville, c’est une porte neufve, où il y a descrit : Porta Boncompaigno, en lettres d’or ; c’est de la suite des chemins que ce Pape a redressés. C’est ici le siege du Legat pour le païs