Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/423

Cette page n’a pas encore été corrigée

ou environ. Après qu’il fut estranglé, on le detrancha en quattre cartiers. Ils ne font guiere mourir les homes que d’une mort simple, & exercent leur rudesse après la mort. M. de Montaigne y remerqua ce qu’il a dict ailleurs, combien le peuple s’effraïe des rigurs qui s’exercent sur les cors mors ; car le peuple, qui n’avoit pas santi de le voir estrangler, à chaque coup qu’on donnoit pour le hâcher, s’écrioit d’une voix piteuse. Soudein qu’ils sont morts, un ou plusieurs Jésuistes ou autres, se mettent sur quelque lieu hault, & crient au peuple, qui deça, qui delà, & le preschent