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chambre, eins gauchissant un peu le long du mur, pour donner, après le tour, tout droit à lui. Etant à ce mi chemin ils se remettent encor un coup sur un genouil, & reçoivent la seconde benediction. Cela faict, ils vont vers luy jusques à un tapis velu, estandu à ses pieds ; sept ou huict pieds plus avant. Au bord de ce tapis ils se mettent à deus genous. Là l’ambassadur qui les presantoit se mit sur un genouil à terre, & retroussa la robe du Pape sur son pied droit, où il y a une pantouffle rouge, à tout une croix blanche audessus. Ceus qui sont à genous se tienent en cete assiete jusques à son pied, & se panchent à terre, pour le baiser. M. de Montaignc disoit, qu’il avoit haussé un peu le bout de son pied. Ils se firent place l’un à l’autre, pour baiser, se tirant à quartier, tousiours