Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/343

Cette page n’a pas encore été corrigée

de bois propres aus jambes, aus bras, cuisses, & autres parties, pour y coucher & enfermer lesdicts mambres, ayant ramply ce vesseau de bois tout de cete fange ; laquelle on renouvelle selon le besouin. Cete boue est noire come cele de Barbotan, mais non si graneleuse, & plus grasse, chaude d’une moïene chaleur, & qui n’a quasi pouint de santur. Tous ces beins-là n’ont pas grande commodité, si ce n’est le voisinage de Venise ; tout y est grossier & maussade. Ils partirent de Bataille, après des-iuner, & suivirent ce canal. Bien près delà ils rancontrarent le pont du canal qu’on nomme le canal à deus chemins, élevés d’une part & d’autre. En cet endroit on a fait des routes par le dehors, de la hauteur desdicts chemins, sur lesquelles