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chemin qu’ils eussent veu, & le prospect le plus farouche, a cause de ces montaignes qui ampeschoint ce chemin. Au partir de Torbolé, revindrent souper à

ROVERE, huict milles. Là, ils mirent leurs bahus sur de ces Zatte, qu’on appelloit flottes en Allemaigne, pour les conduire à Verone sur laditte riviere d’Adisse, pour un fleurin ; & j’eus la charge landemein de cette conduite. On nous y servit à soupper des œufs pochés pour le premier service, & un brochet, parmy grand foison de toute espece de cher. Landemein, qui fut lundy matin, ils en partirent grand matin ; & suivant cete valée assés peuplée, mais guieres fertile & flanquée de hauts monts esceuilleus & secs, ils vindrent disner à

BOURGUET,