Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/311

Cette page n’a pas encore été corrigée

contre bas, est infini ; car il a trente cinq milles de long. La largeur & tout ce qu’ils en pouvoint decouvrir, n’estoit que desdits cinq milles. Cete teste est au conté de Tirol, mais tout le bas d’une part & d’autre, à la seigneurie de Venise, où il y a force beles Eglises & tout plein de beaus parcs d’oliviers, orangiers, & autres tels fruitiers. C’est un lac suject à une extreme & furieuse agitation, quand il y a orage. L’environ du lac, ce sont montaignes plus rechignées & seches que nulles autres du chemin que nous eussions veues, à ce que lesdits sieurs raportoint ; & qu’au partir de Rovere, ils avoint passé la riviere d’Adisse, & laissé à mein gauche le chemin de Verone, & etoint antrés en un fons où ils avoint trouvé un fort long village & une petite vilette ; que c’estoit le plus aspre