Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/220

Cette page n’a pas encore été corrigée

impériale qui n’a jamais voulu recevoir compagnie d’autre religion que catholicque, en laquelle se font les faulx si fameuses, qu’on les envoïe vendre jusques en Lorrene. Il en partit lendemein, qui fut le mercredy au matin 12 d’Octobre, & tourna tout-court vers Trante par le chemein le plus droit & ordinere, & nous en vinsmes disner à

ISNE, deux lieues, petite ville Impériale & très plesammant disposée. M. de Montaigne, come estoit sa coustume, alla soudein trouver un docteur théologien de cette ville, pour prendre langue, lequel docteur disna avec eux. Il trouva que tout le peuple estoit lutérien, & vit l’Eglise lutériene qui a esté usurpée, come les autres qu’ils tiennent ès villes impériales, des églises catholiques. Entr’autres propos qu’ils eurent ensamble sur le sacremant,