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il y a longtemps, respondit à M. de Montaigne, sur ce qu’on l’enqueroit, si les domestiques serviteurs dudit seigneur seroint crus en tesmoignage pour nous : il respondit que oui, pourveu qu’il leur donnat congé, mais que soudain après il les pourroit reprendre à son service. C’étoit une subtilité remercable. Lendemein qui fut Dimenche, à cause de ce désordre, nous arrestames jusques après disner, & changeames de logis au brochet, où nous fumes fort bien. Le fils du Capitene de la ville, qui a esté nourri page chez M. de Meru, accompaigna tous-jours Messieurs à leur repas & ailleurs ; si ne sçavoit-il nul mot de françois. Les services de leurs tables se changent souvent. On leur donna là, & souvent depuis, après la nappe