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Préliminaire.

Ce Manuſcrit forme un petit volume in-folio de 278 pages. L’écriture & le papier ſont d’abord inconteſtablement de la fin du ſeiziéme ſiécle. Quant au langage, on ne ſauroit s’y méprendre : on y reconnoît la naïveté, la franchiſe & l’expreſſion qui ſont comme le cachet de Montaigne. Une partie du Manuſcrit (un peu plus du tiers) eſt de la main d’un domeſtique qui ſervoit de Secrétaire à Montaigne, & qui parle toujours de pson maître à la troiſiéme perſonne ; mais on voit qu’il écrivoit ſous ſa dictée, puiſqu’on retrouve ici toutes les expreſſions de Montaigne, & que même en dictant il lui échappe des égoïſmes qui le décèlent[1]. Tout

  1. Tome I, page 238