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fabliau xxxiv

.V. sous donner en son éage
Ne faire à homme tel outrage
Com fait ses sires, qui les donne,
Qui se tresbuse et abandonne
475En grant peril et en grant mal,
Car demain à pie sans cheval
En ira pour[1] sa grant despense.
Ensi fait moult chiere dolente
Li Escuiers et se démente,
480Et si a mis toute s’entente
En castoier son droit seigneur.
Duel ot, onques mais n’ot grigneur.
Pour son seignor qui se foloie.
Riens ne li vaut que toutes voies
485L’enort[2] lever, outre son veil,
Li Chevaliers, qui, plains d’orgueil,
Le voit de son message faire,
Et chiex, qui ne s’en pot retrerre[3],
S’est levés sus tout maintenant.
490Plus de .C. fois en un tenant
Se claimmelas, maléureus,
Et, com caitis et dolereus,
S’en vint droit à l’uis de le cambre,
Qui bien estoit ouvrée à lambre[4].
495Quant là parvint, tel noise fait
Et a gieté .I. si grant brait
C’on l’oïst, mien esciant bien,
Sans mençoigne de nule riens,
De le vile par tout le sens.
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  1. 477 — pur lisez pour.
  2. 485 — * L’enort ; ms., Le fait. Il fallait évidemment corriger ce vers, puisque ce n’est que quatre vers plus loin que l’écuyer se lève.
  3. 488 — retreire, lisez retrerre.
  4. 494 — l’ambre, lisez lambre.