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fabliau xxxii
Puis fist le lardier en tel lieu porter
Où privéement mist son frère hors ;
Bon ami li fu à cel besoing lors,
Quar d’avoir grant honte li garda son cors.
Baillet ot vint livres
Je croi c’onques puis ne li prist pourpensEt tout par son sens ;
Ainsi fu delivres[1]
D’amer par amours fame à Çavetier.
Par ceste chançon vous puis tesmoignier
Que du petit ueil[2][3] se fait bon guetier :
Ex oculo pueri noli tua facta tueri.
Quar par la fillete
Se vers Çavetier[4] s’estoit esméus,Fu le fait sçéu,
Qui estoit joneite.
Gardez, entre vous qui estes jolis,
Que vous ne soiez en tel lardier mis.
- ↑ 163 — delivre, lisez delivres.
- ↑ 168 — * ueil ; ms., uueil.
- ↑ 30, 12. Le proverbe disant qu’il faut se garder du petit œil (de l’œil de l’enfant) se retrouve presque textuellement t. IV, p. 149, et t. VI, p. 151.
- ↑ 174 — * çavetier ; ms., çavetiers.
L’on peut comparer à ce fabliau le conte de La Fontaine à peu près analogue intitulé « le Cuvier », imité du reste de Boccace.