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XXXII

DU PRESTRE

QUI FU MIS AU LARDIER
Bibl. nat, F. Fr., no 12,483, fol. 184 ro à 185 vo.[1]
1

Mos sans vilonnie

Vous veil recorder,
Afin qu’en s’en rie,

D’un franc Savetier,
5Qui a non Baillait ; mès par destourbier,

Prist trop bele fame. Si l’en meschéi
Qu’ele s’acointa d’un Prestre joli,
Mès le Çavetier molt bien s’en chevi.

Quant Baillet aloit

10Hors de son ostel,
Le Prestre venoit,

Qui estoit isnel ;
A la Savetière fourbissoit l’anel.

Entr’eus deus faisoient molt de leur soulas ;
15Des meilleurs morsiaus mengoient à tas
Et le plus fort vin n’espargnoient pas.

  1. XXXII. — Du Prestre qui fu mis ou lardier, p. 24.

    [À partir de ce fabliau, la méthode de numérotation change ; le chiffre placé à côté du titre courant indique non pas le premier mais le dernier vers de la page.]


    Publié par M. P. Meyer dans la Romania, III, 103-106, sous le titre de « Le savetier Baillet ».