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LIV
[DES ESTATS DU SIECLE]
Bibl. de Genève, Man. fr., 179 bis,
fol. 37 et 38.[1]
fol. 37 et 38.[1]
ous lisons une istoire, ou fable,
D’un qu’avoit .I. fil non estable,
Qu’au comancement de sa vie
Regarda l’estat de Clergie,
Et vit qu’il est trop precieux,
Trés aisiés, trés delicieux.
Les Clers ont les prelations,
Les rantes, les possessions,
Les grans palaffrois, les chevaux,
Les vins vieux et les vins nouveaux,
Devant tous autres la parole.
Si se prist aler à l’escole,
Et cuyda bon Clerc devenir
Et cel grant estat maintenir.
Quant vint après .III. ans ou quatre,
Il regarda les enfans batre,
Et la poine qu’il convient traire,
Quant uns homs se veut por Clerc faire,
Matin lever et tart cuchier,
De jour panser, de nuyt songier,
- ↑ LIV. — Des Estats du siecle, p. 264.
Nous devons la copie de ce fabliau à l’obligeance de M. Eug. Ritter.