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XXXI

DU PRESTRE ET D’ALISON.

Bibl. nat., F. fr., Man. no 19,152, fol. 49 vo à 51 ro.[1]

1
Il sont mais tant de Menestrex
Que ne sai à dire desquels
Gesui, par le cors S. Huitace ;
Guillaume, qui sovent s’élasse
5En rimer et en fabloier,
En a .I. fait, qui molt est chier,
De la fille à une Borgoise,
Qui meint en la riviere d’Oise ;
Si avoit non Dame Mahaus.
10Maintes foiz avoit vendu auz
A sa fenestre et oignons[2],
Et chapeax bien ouvrez de jons
Qui n’estoient pas de marès.
Sa fille avoit à non Marès,
15Une puce[le][3] qui ert bele ;
Un jor portoit en ses braz belle
Et creson cuilli en fontaine ;
Moilliée en fu de ci en l’aine
Parmi la chemise de ling.
20El ne fu mie de hait ling ;

  1. XXXI. — Du Prestre et d’Alison, p. 8.

    Publié par Méon, IV, 427-441, et donné en extrait très-court par Legrand d’Aussy, IV, 301.


  2. Vers 11 — Ce vers faux peut être corrigé ainsi : A sa fenestre avoec oignons.
  3. 15 — * pucele ; ms., puce.