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XLIV

DU VALLET

QUI D’AISE A MALAISE SE MET
Bibl. nat., Man. Fr., no 12,603 (anc. Suppl. fr., no 180),
fol. 242 vo à 244 vo.[1]

1
Volés vous oïr du Vallet
Qui d’aise à malaise se met ?
Quant li Vallès a tant gaaingné[2]
Et[3] assamblé et esparnié
5Qu’il a une cote en son dos,
De bleu, de rouge u[4] d’estainfort,
Et il a braies et chemises,
Dont a ses soingnes aemplies,
................
10Ne il ne dort, ne il ne soingne ;
Et, quant il a un sercotel
Dont pert il trestout[5] son revel,
Que il cuide mout bien, sans faille,
Valoir .X. tans ke il[6] ne vaille,
15Dont[7] se commenche à forquidier ;
Pour che se met au fol mestier.
Maintenant conmenche à amer
Et dist, s’il[8] estoit mariés,
Qu’il seroit sires et refais,
20................

  1. XLIV. — Du Vallet qui d’aise a malaise se met, p. 157.

    Publié par M. W. Fœrster dans le Jahrbuch für rom. und engl. Literatur, neue Folge, I, 295-304.


  2. Vers 3 — « gaaigné » n’a que deux syllabes, ici comme plus loin.
  3. 4 — « Et » manque au ms.
  4. 6 — ou, lisez u.
  5. 12 — * pert il trestout ; ms., per il tout.
  6. 14 — * ke il ; ms., kil.
  7. 15 — D’ont, lisez Dont, ici comme plus bas.
  8. 18 — * s’il ; ms., se il.