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XLIII
DE L’OUSTILLEMENT
AU VILLAIN
Bibl. nat., Man. Fr., no 837 (anc. 7218),
fol. 119 vo à 121 ro.[1]
fol. 119 vo à 121 ro.[1]
omme qui se marie
Moult par fet[2] grant folie ;
S’il n’est si[3] estorez
Et de pain[4] et de blez
Et de fuerre et de paille
Que nule rien n’i faille,
Tost en est assotez
Et de la gent blasmez.
Li prestres del[5] moustier
Li[6] demaine dangier ;
Si voisin ensement[7]
En parolent savent[8].
Se de plege[9] a mestier,
Nus ne li veut aidier,
Et, se il n’a que prendre[10],
Tant a il mains[11] à rendre.
Si le plege à envis
Li granz et li petis,
Et, se il se corouce
Et sa fame regrouce,
- ↑ XLIII. — De l’Oustillement au villain, p. 148.
A. — Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837, fol. 119 vo à 121 ro.
B. — » » »1593, fol. 212 ro à 213 vo.
Publié d’après le ms. A, par Monmerqué, Paris, Silvestre, 1833, et dans la Revue historique de l’ancienne langue française, janvier 1877, p. 18-30.
- ↑ Vers 2 — Moult par fet. B, Si fet molt.
- ↑ 3 — si. B, bien.
- ↑ 4 — Et de pain. B, D’avoinne.
- ↑ 9 — del. B, au.
- ↑ 10 — Li. B, L’en.
- ↑ 11-12 — Ces deux vers sont placés dans B avant le vers 9.
- ↑ 12 — souvent, lisez savent.
- ↑ 13 — de plege. B, d’aïde.
- ↑ 15-18 — Ces vers manquent dans B.
- ↑ 16 — moins, lisez mains.