Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome II.djvu/149

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
80
135
le debat du c. et du c.

Dont l’en te bat ne de flaiaus ;
Ne te plain fors des .II. jumiaus ;
Ce poise toi qu’il sont si mols
Qu’il ne te fièrent plus granz cops ;
55Nous sommes si près herbregié
C’uns parchemins qui est moillié
N’est pas si tenus[1] par toz leus
Con la paroit entre nous .II.
Mauvesement en esploita[2]
60Qui si près moi te herbrega.
Tu ne fleres pas comme uns coins ;
Se tu fusses .I. poi plus loins,
Toz li mons fust à moi aclin ;
Mès j’ai en toi si ort voisin
65Que tu ne vaus ne tu ne sez.
A toz cels dont tu es amez
Doinst Dame Diex male aventure,
Quar il le font contre nature ;
Qui me lessent et à toi vont,
70Je pri Dieu que il les confont.
Je faz agenoillier les contes,
Les chastelains et les viscontes ;
Les evesques et les abéz
S’i sont maintes foiz aclinez ;
75Je les faz metre à estupons
Et redrecier à reculons.
Quant je vueil, jes remet en voie,
Jes faz dansser en mi la voie ;
Je faz commencier la carole ;
80Mès de toi n’ert-il jà parole

  1. 57 — * tenus ; ms., tenues.
  2. 59 — exploita, lisez esploita.