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on suyt amours... [1] ». Le rondeau : « Les biens qui sont en vous, ma Dame » est reproduit mot pour mot dans le Procès des Deux Amans ; enfin la forme bizarre des rimes enchaînées, et des rimes à double queue, dont les règles nous ont été conservées par Henry de Croy, dans son Art de Rhétorique, se retrouve également dans le Messager et dans les deux pièces de Des Marins de Masan.

Est-ce une simple coïncidence? Le lecteur en jugera.

Voici la description des diverses éditions de cette pièce qui nous sont connues :

A. Le Messaigier damours. S. l. n. d. [vers 1490]. In-4 goth. de 16 ff. de 27 lignes à la page pleine, sign. a-b.

Au titre, un bois représentant un jeune homme et une femme debout dans un jardin, près des murs d’un château. La femme porte une robe drapée et un voile; l’homme est vêtu d’une longue robe ouverte sur le devant et laissant voir une grande botte ; sur ses longs cheveux flottants repose un petit chaperon ; une chaîne est passée autour de son cou.

Le même bois est répété au verso du titre et au verso du dernier f.

Bibl. nat., Y. 6143, Rés.

B. Le Messagier damours. S. l. n. d. [Paris?, vers 1500]. In-4 goth. de 14 fî. de 32 lignes à la page, sign. a par 8, b par 6.

Au titre, une figure en bois à mi-page, qui repré- sente un personnage assis sur un banc près d’une dame. Ce personnage est nu ; il est pourvu de grandes ailes et tient à la main une longue flèche ; il porte sur la tête une couronne de verdure; des rameaux d’olivier,

  1. Voy. t. V, p. 188.