– Je causais avec une dame qui m’avait appelée et qui m’a mis ça dans la main… »
Et Marianne présentait les billets de banque.
« Ça ! mais c’est deux cents francs, ça !
– Et c’est pour maman Lison !
– Eh bien, si c’est ainsi, tu avais raison de bavarder. Tu lui donneras cette jolie somme au dessert, à la brave femme.
– J’aime mieux que ce soit vous qui la lui donniez, patronne.
– Comme tu voudras. Maintenant, vois si tout est en ordre. »
Étienne Castel, nous le savons, s’était fait conduire aux ateliers de Paul Harmant. Celui-ci était seul dans son cabinet. Lucien traversait la cour pour s’y rendre lorsqu’il aperçut Étienne. Les deux hommes se serrèrent la main.
« Vous ici, mon cher artiste ? lui dit Lucien.
– Je songe à mettre dans un tableau une usine… et je viens voir M. Harmant à ce propos. Au fait, j’ai vu Melle Mary tout à l’heure… La pauvre enfant n’a plus que quelques jours à vivre…
– Ah ! monsieur, je suis à bout de forces pour jouer le rôle que vous m’avez imposé pour un but qui m’est inconnu…
– Ce but, je vous le répète, est votre bonheur. Pour l’instant, je vous invite à dîner aujourd’hui avec M. Paul Harmant. »
Au bâtiment des bureaux, le millionnaire reçut Étienne Castel.
« Ah ! parbleu ! s’écria-t-il. Vous êtes le très bienvenu. Quel motif vous amène à Courbevoie, cher monsieur Castel ? »
L’artiste réédita son explication, puis il ajouta :
« Je me suis présenté ce matin rue Murillo à ce sujet.
– Vous avez vu ma fille ? demanda Paul Harmant.
– Oui. Il est convenu, n’est-ce pas ? que nous dînerons