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Interrogé à son tour, Trialph convient qu’il n’est qu’un détestable farceur dont ils n’ont pas besoin.

Fi du Trialph !

Trialph laisse-là cette mauvaise compagnie.

Il entre au Théâtre-Français.

Il se promène dans le foyer, où sont réunis les aristarques de la presse : « colporteurs de cancans, jansénistes littéraires ; puis, tout le servum pecus romantique des moutons qui bêlent, parce que le bélier marche en avant ; aiglons de basse-cour, rapsodes benêts, automates extatiques qui dansent toute une soirée comme les poupées de l’immortel Séraphin ! »

Ah çà ! dira-t-on, Trialph n’est donc pas romantique ?

Certainement non !

Trialph professe des opinions énergiquement classiques, — à la façon d’Eugène Delacroix, — il adore Athalie et Phèdre.

Trialph classique, c’est bien plus drôle !

Ainsi charme-t-il ses loisirs, en attendant l’heure de son duel avec M. de Liadières.

À ce duel, M. de Liadières juge convenable d’amener, en guise de témoin, sa femme, la comtesse, — ce qui déroute entièrement Trialph.

— La religion des usages, pense-t-il, se refuse à