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des nuits longues et froides auprès de moi, qui reposais dans un berceau ; tu m’as enlacé de soins et de tendresse, tu as pleuré beaucoup sur mon avenir ; tu m’avais averti… Je t’ai coûté la santé, le bonheur, ma mère, hélas ! et je maudis mon existence !…

« Oui, je la maudis ! »

Les Roueries de Trialph commencent par un bal, en plein faubourg Saint-Germain.

On voit passer le héros en habit boutonné.

Il est moins sombre que d’habitude ; il a formé le projet, ce soir-là, de se gargariser de quelques drôleries de sentiment.

Amer Trialph !

En conséquence, après quelques minutes d’examen sous un candélabre, il entre en adoration d’une jeune fille et d’une femme mûre, — toutes les deux à la fois.

La déclaration d’amour à la jeune fille assez étonnante. Il lui dit : — Mademoiselle, je vous aime autant que la République.

« La jeune fille devint rose d’émotion. »

Trialph fait une pirouette, et se dirige ensuite vers la femme mûre, laquelle est une comtesse de haute vertu, avec des yeux bleus, un teint pâle sous le bismuth et le vermillon, et une taille à l’entonnoir.