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freux despotisme tenait jadis sous clef ; quand la sottise humaine a rompu ses écluses & déborde majestueusement sur le monde, je ne pourrai point, moi chétif, vider en un coin mon petit pot noir ! Votre égout, dites-moi, en sentira-t-il plus mauvais ? etc., etc. »

Quoi qu’il en soit, nous sommes forcé de convenir, que le Souverain de Kazakaba n’est pas une des œuvres d’Ourliac qui nous plaisent le plus ; le pastiche y déborde à toutes les pages : pastiches de Cervantes, pastiche de Swift & de Foë ; la gouaillerie y est poussée jusqu’à une gaminerie souvent intolérable.

Le Collier de sequins est une de ses bonnes histoires ; il y a encore un peu de La Reynie dans son personnage de Loisel, jeune homme fantasque & pauvre, issu d’une honnête famille du Roussillon, spirituel, mais facile à entraîner, sans exactitude, rêveur, & ne s’obstinant qu’à des riens. Loisel fait le diable à quatre pour offrir à celle qu’il aime un collier de sequins, tel qu’elle en a vu un sur les épaules d’une demoiselle du monde ; &, à bout de moyens, il finit par le voler.

Nous sommes plus sévère que M. de Balzac, lorsqu’il affirme que la prose d’Ourliac est suffisante. Nous la trouvons, nous, négligée à l’excès, ne tenant aucun compte des répétitions de