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CHAPITRE VII

Grandes dames et écrivains. — Une aventure de Léo Lespès.

De toutes les grandes dames du règne de Louis-Philippe, celle qui s’est montrée la plus curieuse de connaître personnellement les hommes de lettres (je parle des illustres), c’est à coup sûr madame la duchesse de Castries.

Connaître personnellement les gens de lettres, les voir face à face, causer avec eux, — chose hardie ! désir imprudent ! source de désillusions… quelquefois !

Si l’on veut un portrait fidèle de madame la duchesse de Castries, née de Maillé, parente des Fitz-James et des Montmorency, alliée à toutes les blancheurs du faubourg Saint-Germain, il faut s’adresser à Philarète Chastes, cette méchante langue, ce peintre devenu si effroyablement sincère après sa mort :

« Rien de plus étonnant dans notre siècle et de plus charmant que de voir, le soir, dans un petit salon des plus simples, meublé à l’antique, avec les tables