Voici le quatrain qui vise mademoiselle Robert :
Cette fossette impénétrable,
Où viennent expirer les soupirs des galants ;
Ce vif éclat de rire, armé de blanches dents,
Je sais qui vous les a donnés, Robert : le Diable !
Le quatrain de mademoiselle Monchanin :
Un jour, Hébé, dit-on, à la table des dieux,
Eut avec Ganymède une scène orageuse ;
Jupin lit un exemple et l’exila des cieux :
En passant sur la terre elle se lit danseuse.
Le quatrain de mademoiselle Ribet :
De la chaste Suzanne affrontant l’aventure.
Tu peux sortir des eaux entre les deux vieillards.
Pour te rendre invisible aux profanes regards,
Que faut-il ? Dénouer ta brune chevelure.
Honneur à ce digne abonné !
L’histoire des directeurs qui se sont succédé à l’Opéra est amusante à feuilleter comme un autre roman comique — et galant.
Si le premier qui fut roi « fut un soldat heureux », le premier qui fut directeur de l’Opéra fut un aimable abbé. Tous les privilèges allaient aux abbés dans ce temps ; — il est vrai que c’étaient les cardinaux qui les donnaient. Celui-ci s’appelait l’abbé Perrin, un nom prédestiné.
Le second fut ce fantoche de Lulli qui cabriolait et crevait des contre-basses pour divertir le Grand Roi.
Un autre s’appelait Gruer… Mais ce Gruer mérite une mention toute spéciale. C’était un homme riche