CHAPITRE II
J’ai nommé tout à l’heure M. Buloz. J’y reviens.
Trois ou quatre mois après mon arrivée à Paris, M. Buloz, qui avait lu quelques-uns de mes vers dans l’Artiste et dans le feuilleton de l’Époque me fit demander par l’imprimeur Gerdès. C’était à l’époque où les bureaux de la Revue des Deux-Mondes étaient situés dans la tranquille rue Saint-Benoît, au fond d’un petit jardin.
M. Buloz me commanda plusieurs articles qui, exécutés, ne lui plurent point. Je me lassai. Nos relations en restèrent là.
À ne pas écrire dans la Revue des Deux-Mondes, j’ai perdu sans doute quelque prestige, mais ma bonne humeur y a peut-être gagné. J’ai pu développer dans d’autres milieux des qualités de gaieté qui auraient été absolument étouffées sous l’uniforme gris qu’on faisait autrefois endosser à tout débutant dans la Revue,